Extrait

Je me lève tard, c'est la chaleur qui me tire de mon sommeil. Enfin du soleil... Même s'il y a encore quelques nuages résiduels. Les infrarouges augmentent très vite la température de la pièce même à travers les persiennes. Les oiseaux chantent à nouveau. Le calme règne dans la maison. Lucie et Suzie ont eu la délicatesse de me laisser des fruits et quelques victuailles dans le frigo. Après un petit déjeuner local arrosé de jus de goyave, je me prépare pour mon premier bain de soleil depuis le début de mes vacances. L'effet est instantané, à la fois sur le moral et sur la couleur de ma peau qui dore au fil des heures. La maison est vide, je libère ma poitrine de son triangle de polyester. À 32 ans, elle est digne de celle des jeunes amazones de vingt. Les alizés me bercent et je somnole bien vite sur mon transat. Mes yeux se rouvrent sur Suzanne, au-dessus de moi, un planteur à la main. – Bonsoir Chloé, vue la couleur de ta peau, je pense que ça fait un moment que tu dors ! Merde, elle a raison. Même l'indice cinquante n'a pas résisté à mes longues heures d'exposition. – Effectivement, j'ai pas assuré ! – T'inquiète pas, ça arrive, on ne se méfie jamais assez du soleil qui tape à travers les nuages. Et en ce qui concerne tes rougeurs, on a ce qu'il faut, on va te préparer un onguent maison, particulièrement apaisant. J'avoue que j'ai un peu honte, non seulement d'être poitrine offerte mais d'avoir si bêtement abusé des UV. – En attendant prends ce petit verre. Ça...