Extrait

Parfois, je m’autorisais à rêvasser, à m’imaginer que je prenais le premier vol pour l’Islande, que j’arrivais à la retrouver et qu’elle délaissait ses elfes pour moi. Elle était allongée dans l’herbe, toute nue. Elle m’avait donné rendez-vous. Je m’approchais. Elle gardait les yeux fermés mais était parfaitement consciente de ma présence. Elle murmurait des choses dans sa langue musicale et incompréhensible. Je m’agenouillais entre ses cuisses. La rivière était là aussi, au plus profond d’elle. Je m’y enfonçais et elle resserrait ses bras autour de moi. Je me vidais presque aussitôt. Je revenais à moi, la main poisseuse et les joues honteuses. J’avais jamais eu de problème de conscience quand je me branlais, mais depuis que je le faisais en pensant à Ásta, j’avais un peu l’impression de tromper Lydia.